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La RONCE : alliée indispensable

Qui ne s’est jamais piqué avec cette plante commune qu’est la ronce ?En effet cette plante invasive est pour beaucoup de personnes le cauchemar des randonnées et des promenades en forêt. Mais connaissez-vous les propriétés thérapeutiques de la plante ? Celles-ci pourraient vous faire changer d’avis sur cette plante.

De nombreuses légendes racontent l’origine de la Ronce, preuve que cette plante a fait parler d’elle au cours de l’histoire et des traditions. La mythologie grecque raconte que la Ronce aurait pour origine le sang des Titans combattant contre les dieux de l’Olympe lors de la titanomachie.

Une légende italienne rapporte qu’à l’origine la ronce aurait tenu une auberge, mais elle dut fermer boutique du fait qu’elle ait fait trop de crédit à trop de personnes. Depuis lors elle arpente les bords de chemins pour accrocher tous les voyageurs qui pourraient rembourser ses dettes. Enfin une autre version de la création de la ronce nous raconte qu’à l’origine, lorsque Dieu créa la rose, le Diable pour tenter rivaliser tenta de créer sa propre rose mais ne parvint à obtenir que la Ronce. Toutes ces légendes ont en commun qu’elles racontent une vision peu valorisante de la Ronce, le mot même de Ronce vient du latin « rumex » signifiant le dard. Or ce n’est pas rendre justice à ce murier sauvage et à toutes les propriétés qu’il a à nous apporter.

Les Anciens eux-mêmes avaient déjà mis en lumière les bienfaits de cette plante. Le botaniste Grec du 1er siècle de notre ère Dioscoride nous signalait déjà l’emploi des fruits, en gargarismes, pour lutter contre les irritations de la gorge.

Son homologue latin, Pline l’Ancien la recommandait pour ses propriétés anti-inflammatoires de l'intestin et de la bouche. Celui-ci nous rapporte même dans son Histoire naturelle une recette de sirop à base de mûre (fruit de la ronce) qui qualifie lui-même de panchrestos soit littéralement « bon à tous maux ». Pline confère également à la ronce de nombreuses facultés et notamment celle de stopper les saignements.

Plus tard au Moyen Âge, on pensait que la Ronce avait la faculté de retirer les affections de la peau et d’être un très bon remède contre les morsures de serpents. Hildegarde De Bingen, reconnue comme « Docteur de l’Église » au 11ème siècle affirmait que la Ronce était efficace pour lutter contre les douleurs buccales et dentaires ainsi que contre les « hémorragies du fondement ». Dans cette optique on utilisait souvent la Ronce pour accélérer la cicatrisation et pour nettoyer les blessures. Plus proche de nous, au 19ème le célèbre docteur Cazin recommandait l’écorce pour lutter contre les diarrhées atoniques et les inflammations de l’intestin.

En définitive les utilisations thérapeutiques viennent contrebalancer la vision populaire que nous avons de la Ronce. Plutôt qu’une plante invasive contre laquelle nous devons lutter, essayons de la voir comme une alliée qui a beaucoup de bienfaits à nous apporter.


Description du Rubus fruticosus

La ronce est un sous-arbrisseau vivace originaire du continent eurasien et qui aime se développer dans les haies, les bois, les lisères forestières, les friches rudérales annuelles et tous les endroits où l'homme et les animaux abandonnent déchets et déjections. La Ronce possède de très longues tiges (pouvant atteindre une hauteur de 4 mètres) ornées d’épines acérées formant des barrières quasiment infranchissables. Les tiges portent des feuilles alternes variant de trois à cinq folioles, à l’extrémité de ces tiges on retrouve des grappes de fleurs blanches voire parfois roses qui laisseront place aux mûres vertes puis rouges et enfin noires gorgées d’un jus sucré.


Les bienfaits du Mûrier sauvage

Aujourd’hui en phytothérapie nous avons tendance à n’utiliser que la feuille de la Ronce, c’est pourquoi nous allons nous concentrer sur cette partie de la plante.

En phytothérapie, la feuille de ronce est surtout réputée pour ses propriétés astringentes, liées à sa richesse en tanins. Les tanins ont des vertus antiseptiques et astringentes, c'est-à-dire qu'ils resserrent les tissus de l'organisme.